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Le
Causse, la pierre et l'eau... |
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L'image
même du Quercy. Pierreux et sauvage, peuplé de
moutons, couvert d'herbe rase et parsemé de chênes
rabougris, le causse de Gramat est un vaste plateau calcaire
sillonné de murettes, ponctué de modestes cabanes
de pierres sèches, les caselles et de retenues d'eau
que l'on appelle ici pompeusement des lacs. Délimitée
par la Dordogne, le Célé et le Lot, cette vaste
étendue est façonnée depuis des millénaires
par les eaux. Les points d'écoulement ont formé
de vastes dépressions, parfois creusées comme
à l'emporte pièce et bordées de corniches
abruptes. Au fond des plus vastes de ces vallées s'est
accumulée une terre riche et cultivable, à l'origine
de peuplements humains et de villages. |
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On
pourrait résumer la géographie caussenarde par
cette formule : sur le plateau les moutons, dans les vallées
les hommes et sous terre, les eaux. Car c'est bien souvent à
l'abri des regards que ces dernières poursuivent leur
mystérieux travail. L'Ouysse et l'Alzou, deux modestes
ruisselets affluents de la Dordogne, ont creusé dans
le socle, on a peine à le croire, des canyons profonds
d'une centaine de mètres. Au premier d'entre eux, on
doit le village de Rocamadour, perché sur une falaise,
comme accroché au ciel.
Le gouffre de Padirac, plongée vertigineuse vers une
autre rivière souterraine, est visité chaque année
par des milliers de curieux. Ces terres en partie incultes sont
le royaume des chèvres et des moutons. Moins vastes que
le causse de Gramat, le causse de Martel, au nord de la Dordogne
et le causse de Limogne au sud de la rivière Lot offrent
au regard un profil comparable. Même omniprésence
de la pierre, même silence minéral juste rompu
par les bêlements des moutons aux yeux cerclés
de lunettes noires. |
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